Les débuts d’un Yatchman, 1913, Louis Gasnier, scénario Max Linder, Pathé Frères
Les vieux marcheurs, 1907, Pathé frères
Le placier est tenace, 1910, Emile Cohl
Métamorphose du roi de Pique, Gaston Velle, 1903, Pathé Frères
Les débuts d’un Yatchman, 1913, Louis Gasnier, scénario Max Linder, Pathé Frères
Les vieux marcheurs, 1907, Pathé frères
Le placier est tenace, 1910, Emile Cohl
Métamorphose du roi de Pique, Gaston Velle, 1903, Pathé Frères
Table de bridge de Reynaldo Hahn, vers 1910
Bois, textile
Fonds de la famille de Reynaldo Hahn
Marcel Proust rencontre Reynaldo Hahn (1874-1947) le 22 mai 1894, dans le prestigieux salon de Madeleine Lemaire (1845-1928), une des inspiratrices de Madame Verdurin dans "À la recherche du temps perdu". Le musicien devient un de ses plus grands amours.
Achille Zo (1826-1901)
Portrait d’Henri Zo enfant, 1881
huile sur toile
Musée Bonnat-Helleu, Bayonne
Un garçon de huit ans, solidement campé sur ses jambes, les pouces passés dans sa ceinture : c’est ainsi que le peintre Jean Baptiste Zo, dit Achille Zo, représente son fils, Henri-Achille. Malgré son visage aux rondeurs enfantines et sa tenue vestimentaire, caractéristique de son âge, le garçon pose comme un adulte, sûr de lui. La figure de son fils est illuminée par un puissant éclairage latéral, dont il use d’ailleurs dans la plupart de ses portraits. Cette lumière chaude, conjuguée à l’ombre reportée dans l’angle inférieur droit du tableau, souligne la pose conquérante du petit homme, légèrement tourné de trois quarts, dans ce portrait en pied quasi grandeur nature.
Originaire d’un milieu modeste du Pays basque, Achille Zo décide très tôt de devenir peintre. Il résidera à Paris jusqu’en 1871 et le siège de la ville. Il décide alors de retourner dans sa région natale, où il est nommé directeur de l’Ecole de Dessin de Bayonne jusqu’en 1888 puis fonde, en 1873, le musée municipal de peinture dont il devient le conservateur. En 1889, il est nommé directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux. Tout comme Léon Bonnat, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1886. Ces deux hommes sont d’ailleurs très liés : ils formèrent toute une génération de peintres régionaux à l’Ecole de dessin de Bayonne puis à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris.
Léon Bonnat (1833-1922)
Portrait de Carle Dreyfus enfant, 1879
Huile sur toile
Musée Bonnat-Helleu, Bayonne
Originaire de Bayonne, Léon Bonnat réalise ses études de peinture à Madrid où sa famille vie. Il se veut peintre d’histoire mais lorsqu’il expose en 1877 le Portrait d’Adolphe Thiers, le succès est tel qu’il se consacre à la peinture officielle et devient le portraitiste de la IIIe République. Personnel politique et haute société se pressent dans son atelier : de Victor Hugo à Renan et du cardinal Lavigerie à Armand Fallières. La technique habile et méticuleuse de Bonnat peut rivaliser avec le réalisme de la photographie ; il s’amuse aussi à jouer avec la lumière, créer des ombres pour créer du contraste.
C’est dans le costume traditionnel porté par les petits garçons, blanc à col marin, que Léon Bonnat a choisi de représenter le fils de son grand ami Gustave Dreyfus (1837-1914). L’enfant deviendra comme son père un grand collectionneur et exercera les fonctions de conservateur au musée du Louvre. L’artiste montre ici le bambin à l’âge de 4 ans, en buste, de face, le regard vif, les yeux cernés et légèrement bouffis, les pommettes hautes et rondes que viennent souligner des touches de peinture rose. Il saisit avec spontanéité son expression dans une œuvre rapide, à la touche esquissée. Léon Bonnat témoigne dans ce portrait de sa capacité à traduire les expressions de l’enfance.
Daniel Léon Saubès
Portrait de Mme Castex et son fils, vers 1885
Huile sur toile
Musée Bonnat-Helleu, Bayonne
Peintre du XIXe siècle appartenant à l’École d’art française, Léon Saubès (1855-1922) était un grand amateur du portrait, des scènes de genre et de peinture d’histoire. Élève de Léon Bonnat à Paris, il expose régulièrement dans la capitale mais aussi beaucoup en province comme à Lyon, Biarritz ou Bayonne.
Les dimensions de ce tableau et la façon dont les deux protagonistes y sont présentés, en pied et dans des costumes élégants, l’affirme comme un portrait d’apparat. Saubès bénéficia probablement pour sa réalisation d’une commande de la famille de Castex et présenta ce grand format au Salon en 1885. L’enfant porte le knickerbocker, culotte bouffante serrée à mi-mollet, qui le fait ressembler à un jeune lord britannique, rappelant l’anglomanie croissante de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie française dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le petit garçon se serre contre sa mère, qui pose la main droite sur l’épaule de son fils. Ce geste de protection dit aussi que l’enfant est l’héritier d’une famille fortunée et établie.