Bureau & Salon de lecture - La Villa du temps retrouvé

Louise BRESLAU (1856-1927)
Portrait d’Henry Davison
1880, Huile sur toile
Paris, Musée d’Orsay

Louise BRESLAU • Portrait d’Henry Davison

Louise Catherine Breslau est l’une des artistes peintres femmes les plus importantes du Paris de la Belle Époque. Proche de Madeleine Lemaire et de Winaretta Singer, elle partage de nombreuses connaissances avec Proust. Allemande naturalisée Suisse, Breslau réalise sa carrière artistique en France, où ses succès lui valent d’être la première artiste étrangère à recevoir la Légion d’honneur. Ce tableau représente Henry Davison
(1859-1947), poète et journaliste, qui est le fils de la pianiste franco-britannique Arabella Goddard et du journaliste James William Davison. Henry Davison publie en 1912 un essai remarqué : Music during the Victorian era. From Mendelssohn to Wagner.

Jacques-Émile BLANCHE (1861-1942)
Le groupe des Six
1922, Huile sur toile
Rouen, Musée des Beaux-Arts de Rouen

Jacques-Émile BLANCHE • Le groupe des Six

Le « groupe des Six » est un collectif musical de six compositeurs, formé en 1916 à l’initiative d’Erik Satie et Jean Cocteau. Promis à renouveler la musique française, en la simplifiant sous les influences du jazz notamment, Darius Milhaud, Germaine Tailleferre, Louis Durey, Georges Auric, Francis Poulenc et Arthur Honegger, ont ainsi écrit deux pièces, L’album des Six et Les mariés de la Tour Eiffel, sur un livret de Cocteau (debout à droite). Durey ne figure pas dans cette représentation par Blanche mais on y trouve la pianiste Marcelle Meyer au centre. La bande d’amis avant-gardistes, que Proust applaudit, se réunissait les samedis avec leurs amis Marie Laurencin, Cocteau et Paul Morand.

Félix DESGRANGES (1860-1942)
Bourdelle assis dans son atelier
1914, Huile sur toile
Paris, Musée Bourdelle

Félix DESGRANGES • Bourdelle assis dans son atelier

Dans ce tableau présenté au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1914, le grand sculpteur Antoine Bourdelle semble trôner, revêtu de son iconique costume en velours bleu. La figure de l’artiste se détache de la blancheur des sculptures en plâtre. Assis de profil, il est entouré de deux œuvres phares, emblématiques de sa synthèse formelle : des fragments des bas-reliefs du Théâtre des Champs-Élysées Apollon et sa Méditation et une Muse, (1911-1913), et Apollon au combat (1900-1909), œuvres fondatrices, qui marque la rupture formelle de Bourdelle avec Rodin. La couleur vert doré d’Apollon correspond à la patine du bronze édité par Rudier.

Marie LAURENCIN (1883-1956)
Jeunes filles dans un jardin
sans date, Huile sur toile
Ville de Deauville, Les Franciscaines

Marie LAURENCIN • Jeunes filles dans un jardin

Marie Laurencin est très liée au cercle des artistes plasticiens avant-gardistes (de Picasso à Braque) et à Guillaume Apollinaire avec qui elle a une relation amoureuse. Sa peinture délicate et poétique, où prédominent des tons pastel, apportent à son œuvre une atmosphère onirique et intimiste. Elle représente surtout des figures féminines, souvent idéalisées, plutôt solitaires, dans des contextes simplifiés, sorte de nimbes quasi fantastiques qui marquent la modernité de son style. Peintre et poétesse, Laurencin incarne aussi une figure de femme libérée, bisexuelle revendiquée et féministe. Compagne des prémices du mouvement Dada, elle a aussi conçu des décors pour les Ballets russes de Serge Diaghilev.

Blanche HOSCHÉDÉ-MONET (1865-1947)
Pivoines
1931, Huile sur toile
Paris, Musée d’Orsay
En dépôt, Rouen, Musée des Beaux-Arts de Rouen

Blanche HOSCHÉDÉ-MONET • Pivoines

Belle-fille et disciple de Claude Monet, Blanche Hoschédé-Monet partage la vie du père de l’impressionnisme chez qui elle vit à Vétheuil avec sa mère Alice (seconde épouse du peintre) à partir de 1878. Puis elle épouse Jean Monet, le fils du peintre de son premier mariage, en 1897. À la mort de ce dernier en 1914, Blanche retourne vivre avec Claude à Giverny. La peinture de Blanche Hoschédé-Monet est formée et influencée par l’impressionnisme de Monet : « Regarde la nature et peins ce que tu vois, comme tu peux », lui conseille-t-il. De son maître, l’artiste retient l’empâtement, la juxtaposition des couleurs et leur contraste. Jardins ensoleillés et bouquets de fleurs rythment cette peinture du quotidien.

Machine à écrire Monarch
vers 1911
Collection Ville de Cabourg, don Franck Le Bail

Machine à écrire Monarch

À l’été 1911, lors d’un long séjour à Cabourg, Marcel Proust demande à la sténodactylographe du Grand-Hôtel, Coecilia Hayward, d’origine anglaise, la rédaction du tapuscrit d’une partie de son roman. Sous la
supervision d’Albert Nahmias, secrétaire de Marcel Proust, elle travaille sur sa machine à écrire l’été à Cabourg puis l’automne à Paris. Ensuite, l’écrivain multiplie sans fin les corrections sur son tapuscrit, comme sur ses manuscrits.

Camille de Morlhon (1869-1952)
La Broyeuse de cœurs, 1913
Pathé frères
Gaumont Pathé Archives

Cadre de la bibliothèque

Pierre de Brézeux (Pierre Magnier) a tout pour être heureux. Riche, aimable, doué d'une santé de fer, il est fiancé à une jeune fille charmante, Marthe (Clémence Liceney) qu'il adore et dont il est profondément aimé. Ce bonheur, hélas! allait être détruit, par la rencontre d'une femme qui devait bouleverser sa vie. C'est au cours d'une répétition organisée au cercle royal que Pierre, en sa qualité de membre de la commission des fêtes, rencontre pour la première fois Ida Bianca (Léontine Massart), célèbre par sa danse flamboyante...