Du 12/05/2021 au 14/11/2021
« Fantômas est au point de vue imaginatif une des œuvres les plus riches qui existent. » Guillaume Apollinaire, Mercure de France, 1914
La première exposition temporaire sera consacrée à Fantômas, figure de la littérature populaire qui a d’abord conquis les lecteurs puis les artistes des avant-gardes du XXème siècle, notamment les dadaïstes et les surréalistes, avant d’inspirer les créateurs et cinéastes. Contemporains de l’œuvre de Marcel Proust, les différents épisodes des aventures de ce héros nous font entrer de plain-pied dans la Belle Époque, son effervescence, son goût pour le sensationnel, ses craintes et ses désirs. Dans un parcours en trois temps, le public découvrira près d’une centaine d’œuvres : couvertures originales, affiches, extraits de films et quelques œuvres picturales.
La ligne éditoriale choisie pour les salles d’expositions temporaires souhaite rechercher un certain contraste avec les contenus du parcours « permanent » consacré à l‘atmosphère et à la culture proustienne de la côte normande à la Belle Époque, et donc aux arts d’une haute société.
Fantômas s’imposait comme le premier sujet d’exposition, ne serait-ce que parce que cet immense succès de la littérature et du cinéma populaire est le contemporain de Proust et de son œuvre : le premier film Fantômas de Louis Feuillade sort sur les écrans la même année qu’est publié Du côté de chez Swann, 1913. Beaucoup d’intellectuels font alors l’éloge de Fantômas mais négligent l’œuvre de Proust dans un premier temps. Voilà donc deux œuvres phares de la Belle Époque, exactes contemporaines, aux destinées extraordinaires, qui ont chacune traversé le siècle pour imposer une place essentielle dans la postérité. Deux miroirs de la Belle Époque, vue de deux mondes opposés.
En effet, Fantômas réunit tous les caractères et les thèmes qui habitent les imaginaires populaires de son temps, si bien qu’on propose de parler de Fantômas comme du « miroir » de la Belle Époque, en suivant les études de Dominique Kalifa, notamment. Fantômas, « c’est un extraordinaire reportage dans le monde de 1910 » écrivait le poète Robert Desnos, grand admirateur de la série littéraire, après Apollinaire et les surréalistes qui y voyaient la naissance de l’écriture automatique.
Exposition réalisée avec le concours de l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC) et la Bibliothèque des littératures policières – Ville de Paris (BiLiPo)
Commissariat : Jérôme Neutres
Scénographie : Agence NC Nathalie Crinière
Conception AV : La Méduse
Régie : Florence Guionneau-Joie
Graphisme : C-Album
Eclairage : ACL, éclairage
Du 14 avril 2021 au 11 novembre 2021
*L’ensemble des tarifs et des gratuités sont à retrouver à la page Tarifs
La Villa du Temps retrouvé
15 Avenue du Président
Raymond Poincaré
14390 Cabourg